Comme un paquet d’autres fans transis, je serais demain soir au Transbordeur pour secouer la tête et tendre le poing avec les doigts en corne sur le metal symphonique de Therion. Et après mon petit concert, je ne le savais pas encore ce matin en me levant, j’irais acheter mon chtit album à prix d’or au stand du groupe. Parcequ’on me l’a appris ce matin (honte sur moi, je n’en savais rien, et c’est un amateur de musique d’ascenceur qui me l’a appris), Therion vient de sortir un nouvel album.
On voit tout de suite en lisant la playlist que c’est du lourd, propre à enterrer définitivement un groupe de metal, fut-il symphonique. Peu appréciée par une bonne moitié du groupe, refusée par la maison de disque, l’idée ce cette album a tout de même fini par se concrétiser parceque Christofer Johnson fait toujours ce qu’il veut avec son groupe, sans demander l’avis de personne, quitte à le financer de sa propre poche, et même s’il doit faire un emprunt pour ça. Intitulé « Les Fleurs du Mal » pour ajouter au scandal (vous comprendez pourquoi c’est un scandal dans deux secondes), l’album contient les morceaux suivants (copié collé d’un autre site, avec les éventuelles erreurs qui peuvent s’y trouver):
1. Poupée de cire, poupée de son (reprise de France Gall/Serge Gainsbourg) – 2. Une fleur dans le coeur (reprise de Victoire Scott) – 3. Initials B.B. (reprise de Serge Gainsbourg) – 4. Mon amour, mon ami (reprise de Marie Laforêt) – 5. Polichinelle (reprise de France Gall) – 6. La Maritza (reprise de Sylvie Vartan) – 7. Soeur angelique (reprise de Léo Marjane) – 8. Dis-moi poupée (reprise de Isabelle) – 9. Lilith – 10. En Alabama (reprise de Léonie) – 11. Wahala manitou (reprise de Léonie) – 12. Je n’ai besoin que de tendresse (reprise de Claire Dixon) – 13. La licorne d’or (reprise de Victoire Scott) – 14. J’ai le mal de toi (reprise de François Feldman) – 15. Les sucettes (reprise de Serge Gainsbourg).
Voilà, maintenant que Baudelaire s’est retourné dans sa tombe, vous comprenez mieux ce qui fait tiquer pas mal de monde. Remmarquez, c’est tout de même la preuve d’une immense culture en variétoche soupesque française de la part d’un suédois que de sortir des références comme Victoria Scott, dont je n’ai jamais entendu parler. Ceci dit, il semble y avoir du moins bon et de l’horrible, mais aussi de très bonnes surprises sur cet album, qui semble même plaire franchement à ceux qui ont la chance de ne pas être français et ne comprennent donc pas les paroles. Pour ma part, j’achèterais le truc, et je trouve qu’on est loin du désastre atteint par Metallica et Lou Reed avec leur Lulu (avant lequel j’étais fan des deux, mais ça, c’était avant comme dit la pub). Et puis, le geste vaut des points: jamais compositeur de metal n’a prouvé avec autant d’éclat qu’il n’avait rien à branler de l’avis de son public. Alors rien que pour ça, respect (comment ça, rationalisation à posteriori de fan boy débile?)