En cette êre merveilleuses des nouvelles technologies multimédia du monde numérique qui bouge plus vite, il arrive que des gens perdent quelque peu contact avec la réalité. Certains pensent leur contribution à une enquête policière déterminante, voire primordiale. Hier, j’en ai carrément vu un se pointer sur un site pour dire que « bonjour, je suis un internaute enquêteur, je vous remercie de me communiquer les logs de votre site, j’en ai besoin! ». Si j’étais l’admin, j’hésiterais entre le ban sans appel et la crise de rire. D’ailleurs, si l’un d’entre eux venait commenter cet article, je me ferais un plaisir de faire à titre strictement exceptionnel une démonstration de censure arbitraire et bornée (vous êtes prévenus, évitez de vous faire du mal…).
Oserais-je leur suggérer qu’il ne font pas avancer l’enquête le moins du monde. Aurais-je l’audace d’avancer qu’en surévaluant l’importance de leur participation à cette sombre affaire, ils contribuent à brouiller les limites ténues qui séparent le réel de la fiction, ce que nous sommes de l’Hercule Poirot que nous rêvons d’être. Diantre, si ça se trouve, ce sont les mêmes gus qui pointeront du doigts mon intérêt pour les mondes imaginaires, les jeux de simulation et les arts occultes comme une fuite de la réalité… En attendant, celui qui fuit la réalité une ou deux heures par jour en étant conscient qu’il le fait sait qu’il n’aura qu’à se retourner s’il a besoin de la regarder en face.
Si un internaute enquêteur venait à passer par là, signalons donc qu’il existe un splendide jeu nommé In Memoriam (le second volet, « le Dernier Rituel », est à préférer) qui permet de satisfaire ce type de bas instincts. Traquer un tueur en série sur le net, au travers d’une piste d’énigmes ésotériques et d’indices sanglants, avec l’espoir de participer en direct à son appréhension, voilà quelque chose de plus excitant que de collectionner les supposées interventions d’un supposé meurtrier durant les mois qui ont précédé son supposé passage à l’acte. Sans compter qu’il me parait de meilleur gout d’enquêter sur des morts fictives. Les victimes du Phoenix, elles, n’ont pas de famille dans la réalité. C’est quand même pas plus mal pour des question de décence, non?
Kirst
Totoche, t’embale pas, je crois qu’il y a plus que Vivi (enfin j’espère pour toi que oui) et moi qui consultons ton blog. Mais je tiens à préciser que c’est un plaisir à chaque fois renouvelé.
Totoche
Euh… La vérité? Elle a arrêté y’a un moment déjà…
mala
Y a moi aussi et je suis un serial killer de figurine à la con et de chiennes !
Quand est ce que tu m’invites chez toi ?
Vive le ban arbitraire ! (et dire que tu ne peux pas le faire… on est 3 à venir ici !)
mala
Et non… je n’ai tjs pas acheté In Memoriam ! Que je sois fouettée pour ça !
Totoche
Alors…
1) Tu vient quand tu veux, on en a déjà parlé, on va quand même pas te payer le billet de train, surtout maintenant que tu es 2! Tu préviens 2 jours minimum à l’avance qu’on mette les figurines sous clé et la chienne en pension.
2) Pour In Memoriam, tu craint. On va finir par te l’offrir. Sérieux, t’as peur de pas y arriver ou quoi?
3) Vous êtes 3 à venir (enfin, 2…). Tant mieux, personne verra que je sais pas ou est le bouton ban dans WordPress.
Et merci pour ta patience. Encore 4998 lecteurs et je peux faire publier un livre en petit tirage confidentiel.