Tout le monde connait la célèbre palourde royale qui, si comme moi vous êtes pas très fin, vous a bien fait rire le jour ou vous avez découvert son existence. Mais il existe sur cette planète des choses qui défient l’imagination. Au delà des zones explorées par l’être humain, cachés dans les profondeurs de la terre ou des océans, vivent des être plus anciens que l’humanité et dont les images blasphématoires hantent nos cauchemars les plus fous. Rarement, très rarement, il arrive qu’un chercheur, aveuglé par la curiosité, s’aventure dans les domaines interdits qui sont ceux de ces créatures. Il ne saurait en ramener beaucoup plus que la folie, et les images et les récits qu’il rapporte s’évanouissent bientôt dans l’incrédulité générale, laissant l’humanité à sa rêverie naïve de sécurité.
Seul ce phénomène de déni devant l’horreur de la réalité d’êtres qui nous dépassent peut expliquer que la nouvelle de la découverte de plusieurs spécimen d’Atretochoana eiselti en 2011 ai fait si peu de bruit. Visiblement, l’animal avait déjà été rencontré par des chercheurs à au moins deux reprises. A chaque fois, c’est la même chose. Des hommes découvrent l’impensable et se lèvent pour faire connaitre la vérité au monde entier, pour ne rencontrer que l’incrédulité apeurée de leurs semblables, incrédulité qui se mue rapidement en indifférence, seule protection des foules contre les réalités insoutenables que suggèrent ces images. Mais grâce à moi, vous aussi, maintenant, vous savez. Vous avez contemplé l’indicible en face et vos nuits ne seront plus jamais paisibles. Ne me remerciez pas.