Si l’idée de vivre plusieurs incarnations en simultané, quitte à fusionner vos souvenirs pas la suite au risque d’en perdre quelques uns vous semble positivement fascinante… Si la mention de la police philosophique vous donne envie de vous intéresser de plus près aux forces de l’ordre… Si discuter avec un pote de la raison pour laquelle vous n’avez pas été invité à ses funérailles ne vous met pas trop mal à l’aise… Si enfin vous n’êtes pas traumatisé lorsque votre copine vous reproche de ne pas vous changer en enfant avant l’amour, alors cette BD vous fera probablement passer un agréable moment. Forcément, pour ceux qui trouvent ce genre d’idée définitivement débiles et considèrent ceux qui les chérissent comme profondément désespérants, ça le fera beaucoup moins. Remmarquez au passage qu’on pourrait me reprocher d’acheter tout ce qui est recommandé par Canard PC. Je l’ai acheté avant leur news. Na!
Charlie Schlingo
Ne faites pas semblant de ne pas savoir de quoi je parle, je sais avec certitude qu’il y en a parmi vous qui ne connaissent pas Charlie Schlingo. C’est une honte. Les autres ne savent peut être pas qu’il nous a quitté depuis bien longtemps déjà, un fait il est vrai peu couvert par la presse internationale.
C’est la sortie de sa biographie, réalisée en BD par deux de ses potes, qui m’a permis d’apprendre cette triste nouvelle. Si vous voulez découvrir un personnage qui avait le pouvoir magique de porter le chaos de ses BDs dans la vie réelle, jetez vous sur « Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps », de Florence Cestac et Jean Teulé. Non seulement j’ai beaucoup ris, mais en plus, on est ému, ce à quoi on ne s’attendait pas forcément au départ.
Si comme moi, le personnage vous fascine, vous n’aurez ensuite que l’embaras du choix. Une partie de son oeuvre est rééditée par l’Association, et je me suis laissé dire qu’on pouvait trouver l’intégralité des morceaux des Silvers d’Argent sur Deezer. Si vous ne connaissez pas ce (grand) gourpe de rock, dans lequel on trouvait entre autres Schlingo à la batterie et aux paroles et Tronchet à la guitare, jetez vous sur les chefs d’oeuvres que sont « le Cochon Rose » et « Laver les Saucisses », les seules chansons françaises assez litéraires pour que mon (ex) groupe accepte de les reprendre.