Depuis quelques temps cette chanson me trotte dans la tête… Je me demande bien pourquoi. Oui, je sais, plus d’un an sans poster un article de tout juste deux lignes… Je voudrais vous y voir, avec un gamin, un chien, et un stuff même pas encore en 10.9 dans The Secret World.
New Model Army, Paris Christmas Show 2013
Comme toujours, New Model Army a donné hier soir le meilleurs concert de tous les temps. C’était un vrais bonheur de les revoir. Certes, on pourrait regretter la présence d’autres personnes dans le public, m’empêchant de profiter tranquillement du concert tout seul au premier rang, comme lors du légendaire concert de Vitry-le-François. J’imagine cependant que le groupe ne serait pas tout à fait du même avis (« Vous vous en souviendrez… nous aussi » avaient-ils dit à l’époque aux trois pelés et demi constituant le public), donc je ne dirais rien.
On a néanmoins pu profiter, étant arrivés assez tôt, d’une excellente place au balcon qui nous a permis de ramener deux videos des rappels et quelques photos. Certes, les vidéos sont pourries, et pas mal de photos sont floues, mais c’est tellement bon de ramener un petit souvenir d’un moment aussi génial. Pour ceux que ça intéresse (euh, personne parmi les lecteurs de ce blogs, s’il en reste, j’imagine) sont ici.
There’s a bit of magic in everything, and then some loss to even things out
Lou Reed est mort hier, comme ça, sans prévenir. Après nous avoir donné des nouvelles rassurantes suite à sa greffe du foie, alors qu’il recommençait à faire des projets, le Rock’n Roll Animal est parti, sans même que j’ai eu l’occasion de le voir une fois sur scène.
J’imagine que tout le monde ne va pas pleurer le personnage mégalomane et antipathique qui insultait les journalistes et conchiait ses collègues artistes à longueur d’interview. En tant que très grand fan, j’avoue ne pas avoir grand chose à dire pour sa défense sur ce point là. Seulement il y a l’homme, et il y a l’œuvre, et cette dernière représente quelque chose de fondamental pour moi.
Les morceaux de Lou Reed font partie des choses qui m’ont accompagnées pendant des années, dans les meilleurs comme dans les pires moments, et qui se sont tellement mélangés avec des morceaux de ma vie que j’ai parfois l’impression qu’ils m’appartiennent. J’ai hésité un moment à écrire un de mes pavés imbuvables sur sa carrières, ses transgressions, les portes qu’il à ouvertes, etc. Et puis en fait, non. Le plus important, je crois, c’est juste de dire que quand les œuvres de quelqu’un nous ont accompagné tellement longtemps, qu’on a eu une relation tellement intime avec elles, on a forcément l’impression qu’un petit morceau de nous s’en va avec l’auteur.
Au moment de choisir avec quel morceau illustrer cet article, j’ai longuement hésité. Rien ne dépasse l’impression que m’ont fait le Velvet Underground et les premiers albums solo de Reed dans ma jeunesse. En même temps, Reed était furieux d’entendre les journalistes comme le public ramener sa carrière encore et encore à cette époque, alors qu’il avait commis tant de choses dignes d’intérêt depuis. En guise de compromis, il reste la recréation en live de l’album Berlin (1973), effectuée en 2006, durant laquelle les époques se télescopent pour se réinventer mutuellement et donner naissance à quelque chose de nouveau. Dans ces morceaux, on mesure à la fois le chemin parcouru par l’artiste et la puissance évocatrice du mythe qui entoure ses début.
Sur ce, il ne me reste plus qu’à dire adieu à celui qui me chantait Ride Into The Sun quand j’étais gamin et que je me sentait seul le soir dans ma chambre.
Christofer Johnsson pète les plombs
Comme un paquet d’autres fans transis, je serais demain soir au Transbordeur pour secouer la tête et tendre le poing avec les doigts en corne sur le metal symphonique de Therion. Et après mon petit concert, je ne le savais pas encore ce matin en me levant, j’irais acheter mon chtit album à prix d’or au stand du groupe. Parcequ’on me l’a appris ce matin (honte sur moi, je n’en savais rien, et c’est un amateur de musique d’ascenceur qui me l’a appris), Therion vient de sortir un nouvel album.
On voit tout de suite en lisant la playlist que c’est du lourd, propre à enterrer définitivement un groupe de metal, fut-il symphonique. Peu appréciée par une bonne moitié du groupe, refusée par la maison de disque, l’idée ce cette album a tout de même fini par se concrétiser parceque Christofer Johnson fait toujours ce qu’il veut avec son groupe, sans demander l’avis de personne, quitte à le financer de sa propre poche, et même s’il doit faire un emprunt pour ça. Intitulé « Les Fleurs du Mal » pour ajouter au scandal (vous comprendez pourquoi c’est un scandal dans deux secondes), l’album contient les morceaux suivants (copié collé d’un autre site, avec les éventuelles erreurs qui peuvent s’y trouver):
1. Poupée de cire, poupée de son (reprise de France Gall/Serge Gainsbourg) – 2. Une fleur dans le coeur (reprise de Victoire Scott) – 3. Initials B.B. (reprise de Serge Gainsbourg) – 4. Mon amour, mon ami (reprise de Marie Laforêt) – 5. Polichinelle (reprise de France Gall) – 6. La Maritza (reprise de Sylvie Vartan) – 7. Soeur angelique (reprise de Léo Marjane) – 8. Dis-moi poupée (reprise de Isabelle) – 9. Lilith – 10. En Alabama (reprise de Léonie) – 11. Wahala manitou (reprise de Léonie) – 12. Je n’ai besoin que de tendresse (reprise de Claire Dixon) – 13. La licorne d’or (reprise de Victoire Scott) – 14. J’ai le mal de toi (reprise de François Feldman) – 15. Les sucettes (reprise de Serge Gainsbourg).
Voilà, maintenant que Baudelaire s’est retourné dans sa tombe, vous comprenez mieux ce qui fait tiquer pas mal de monde. Remmarquez, c’est tout de même la preuve d’une immense culture en variétoche soupesque française de la part d’un suédois que de sortir des références comme Victoria Scott, dont je n’ai jamais entendu parler. Ceci dit, il semble y avoir du moins bon et de l’horrible, mais aussi de très bonnes surprises sur cet album, qui semble même plaire franchement à ceux qui ont la chance de ne pas être français et ne comprennent donc pas les paroles. Pour ma part, j’achèterais le truc, et je trouve qu’on est loin du désastre atteint par Metallica et Lou Reed avec leur Lulu (avant lequel j’étais fan des deux, mais ça, c’était avant comme dit la pub). Et puis, le geste vaut des points: jamais compositeur de metal n’a prouvé avec autant d’éclat qu’il n’avait rien à branler de l’avis de son public. Alors rien que pour ça, respect (comment ça, rationalisation à posteriori de fan boy débile?)
Fixette
Ca faisait longtemps que c’était pas arrivé et on aurait pu penser que le fait d’avoir enfin trouvé une fille qui me supporte aurait fait cesser ce genre de choses, mais… Mais voilà, je suis à nouveau tombé éperdument amoureux d’une chanteuse. Bien entendu, comme toujours, ça n’a rien, mais alors absoluement rien à voir avec un quelconque attrait physique, mauvaises langues que vous êtes. Hum, ça va peut être être plus difficile à vous faire avaler si je vous avoue que c’est arrivé lors d’un concert ou elle n’assurait que les choeurs, et encore, pas tous, puisque la jeune fille accompagne actuellement Gaëtan Roussel en tournée. Pourtant, c’est bien sa voix (un peu) mais surtout son énaurme présence scénique (entre elle et Jo Dahan, la scène est pleine, si ils sortent un DVD, ils ne faudra filmer que ces deux là) qui m’ont immédiatement convaincu de son génie. Forcément (comme toujours également), vous n’êtes pas obligés d’être d’accord avec moi, mais je vous invite à écouter le bousin (cliquez sur la photo, direction Deezer, etc, etc). Au menu, des paroles déjantées, des airs faussement naïfs et un rock privé de ses références habituelles puisque comme le dit la dame, « du rock, j’en écoute pas, j’en fait ». Et en plus, elle joue de la batterie debout comme Moe Tucker…
Acore des mélanges rigolos
Aller voir Therion en live, c’est s’exposer à découvrir plein de talents intéressants dont on avait jamais vraiment entendu parler, ou dont on peinait un peu à trouver les disques. Alors pour ceux que ça intéresse (euh, Jérome, et euh… Jérome? Mais dit moi pourquoi je te fait pas plutot un mail…), voilà deux choses bien sympas avec lesquelles je suis reparti du Transbordeur.
Leprous, qui jouait en seconde partie, est un groupe de prog metal venant lui aussi de ces pays glacés couverts de forêts de meubles en kit. Les ambiances s’enchainent avec bonheur et je ne me suis jamais emmerdé en écoutant leur second album. Allez donc écouter Passing pour voir si ça ne pourrait pas vous botter, vous aussi. Non, je ne suis pas un immonde pirate, c’est un lien sur un des mp3s en libre téléchargement sur leur site. Faudrait apprendre à regarder ou pointent les liens dans votre brouteur avant de faire des remmarques désobligeantes.
Christian Vidal, le nouveau guitariste de Therion, avait pour sa part une vie avant de les rejoindre. Et comme pas mal de gens qui transitent dans ce groupe à géométrie variable, c’est une personnalité artistique qui vaut le détour. Guitar hero virtuose, argentin triplement amoureux du metal, du tango et du folklore de son pays, il a à son actif un album solo sur lequel j’ai enfin pu mettre la main lors de ce concert. Bon, ça reste très guitarhéroïque, et ça risque donc de rebuter ceux que les solos de 5 minutes dérangent. Pour les autres, enjoy. Pour écouter ce gars, filez sur son myspace, proposant plusieurs morceaux en streaming.