• Passer à la barre latérale principale
  • Skip to content

Le blog de Totoche

Weblog à  thématique floue et à  périodicité douteuse

La putain de ta race

Humeur

Je suis vert. Je suis putain de colère.

Je rentre de vacances. Le trajet a duré plus de 10h30 au lieu de 6h, dont 4 ou 5 heures de putain de bouchons de sa race. Un repas de midi infecte, fait de sandwich industriels Carrouf à la mie de pain, sur l’unique carré d’herbe pas tondue (60cm au bas mot) de l’aire d’autoroute la plus pourrie que j’ai jamais vu, avec les chiens qui te pissent sur les pieds car c’est le seul espace vert. Tout autour de moi, les gens s’engueulent, les voitures claxonnent et les gamins hurlent: on doit etre 10 000 à s’être arrêter pour bouffer ici.

Arrivée tardive, exténués.Deux heures que le gamin et le chien hurlent de concert dans la voiture. Sur l’autoroute, sorti des bouchons, deux voies: celle de ceux qui roulent à 90/100 et celles de ceux qui roulent à 160 en faisant des appel de phares à tout ce qui leur fait lever le pied. La limite est à 130, mais mieux vaut aller se coucher que d’essayer de l’atteindre. Vivi essaye d’appeler ses parents pour les rassurer concernant notre retard, mais pas de bol, on est arrivé dans le Jura, y’a pas de réseau avant d’avoir atteint Besançon.

Première surprise à l’arrivée: malgrés une série de coup de poings rageurs sur la télécommande, le portail ne s’ouvre pas. Une séance d’escalade plus tard, le mécanisme est débrayé et le chien et le gosse s’ébattent dans le jardin. L’un aboie les voisins et l’autre essaye de nous organiser une fin de soirée aux urgences en dévallant la pente de la mort sur son tricycle. Alors que j’essaye d’allumer la lumière, le problème de portail s’explique: le disjoncteur principale a sauté durant notre absence.

Première inquiétude: ça fait combien de temps? Coup de bol, on venait d’acheter pour un excellent prix la moitié d’une vache à la nounou du petit. La bête se reposait tranquillement au congel. A l’ouverture de ce dernier, il est clair que la panne date de plusieurs jours. Les morceaux de bidoche sont ramolis au possibles. Avachis les uns sur les autres, ils donnent l’impression qu’on vient de les fourrer dans le congel. Bonne nouvelle, la viande qui décongelle, ça saigne. Comme il fallait qu’on dégivre le congel depuis quelques temps, le sang s’est mèlé à l’eau: une rivière de sang s’écoule du congel et vient engloutir mes pieds. On se croirait sur une scène de meurtre. Heureusement, il n’y avait ni petite fille ni foetus dans le congélateur cette semaine, juste une demi vache. Ca fait pas mal de barbaque et de sang quand même.

Le deuil de notre demi bovidé fait, vient l’heure de vérifier, sans grand espoir, le frigo de l’étage. Il semble qu’on ai pas trop respecté notre résolution de ne plus stocker les poissons qu’on a pas le temps de cuisinner au congel: un torrent de jus de poisson faisandé s’écoule du congélateur. Dans la partie frigo, je regrette d’avoir laissé ma collection de fromage au lait cru périmé… bien fait pour ta gueule, connard. Une odeur de pestilence se répend dans la pièce. Je retient difficilement une gerbe en serrant les dents et en collant ma langue dessus. C’est là que je m’apperçoit du plus grave: les glaçons pour l’apéro, c’est dans mon cul. Et encore, c’est une image. S’il y avait vraiment eu des glaçons à cet endroit, j’aurais toujours pu les laver pour raffraichir la bouteille de rhum arrangé récupérée entre deux pièces de boeuf en décomposition. Bien entendu, comme on tourne à la pompe à chaleur, il n’y a pas d’eau chaude non plus, mais ça, on est habitués: c’était comme ça à chaque retour de vacances dans l’épave qu’on habitait à Beure.

A ce moment, il ne reste plus qu’une source potentielle de catastrophe: le petit n’a chié qu’une fois aujourd’hui, ce midi. Certes, c’était une chiasse qui a débordé de la couche jusqu’au cou, mais c’est quand même pas normal. Bingo, au moment de le foutre au bain (enfin, c’est une image, je veux dire dans l’évier avec un mélange d’eau froide et d’eau de la bouilloire), on s’apperçoit qu’une chiasse de la mort a explosé dans sa couche, remontant une fois de plus jusqu’au col. Un fleuve de merde s’écoule de la table à langer, venant se mèler au sang et au nuoc mam collé à nos chaussures. La chienne vient lècher parceque sinon, ça serait pas drole, et je risque d’arriver à retenir une fois de plus le vomi que l’odeur fait remonter jusqu’à le sentir chatouiller ma glotte.

Sur ce, je m’écroule sur le canapé, épuisé et les nerfs en pelote, et j’écrit ça histoire de me passer les nerfs en buvant mon rhum chaud. C’était quand même une putain de journée de batard. Une sacré bordel de journée de merde de sa mère la pute. Au moins, ca aura eu le mérite de me faire rédiger un vrais poste sur ce blog qui ne sert à rien.

PS: Il est possible que quelques exagérations soient présentes dans ce texte. En particulier, je tient à signaler qu’Enaël et Lula sont des amours en voiture. Durant un trajet aussi long, il faudrait chercher loin pour trouver des enfants aussi adorables, mais ça aurait fait tache si je l’avais dit plus haut. Pour le reste, à un quart de vache, un banc de méroux et un demi kilo de caca près, le récit est à peu près fidèle.

Depuis quelques temps…

Culture, Humeur

Depuis quelques temps cette chanson me trotte dans la tête… Je me demande bien pourquoi. Oui, je sais, plus d’un an sans poster un article de tout juste deux lignes… Je voudrais vous y voir, avec un gamin, un chien, et un stuff même pas encore en 10.9 dans The Secret World.

2014, l’année des jeux de con

Culture

Tout le monde l’aura compris, 2012 a été l’année de The Secret World, et 2013 l’année de, euh Secret World aussi. Tandis que la sortie de The Elders Scrolls Online approche et que je me demande si je vais trouver le temps d’y jouer un peu pour voir ma guilde (ça va être dur, il me reste des tonnes de choses à farmer dans le monde secret…), il y a des jeux pour lesquels, curieusement, je n’ai aucune difficulté à libérer un peu de mon temps.

Alors d’un coté, il y a le très attendu Stick of Truth, dernière émanation vidéoludique de la franchise South Park, mais il y a aussi un Ovni absolument merveilleux qui m’a permis de vivre un de mes fantasmes les plus fous. Qui n’a jamais rêvé secrètement, on voyant une chèvre semer la terreur sur l’autoroute, d’être rien qu’un instant cet animal terrifiant plutôt qu’un simple être humain. Ah, faire sauter des stations services, casser les jambes des piétons, détruire voitures et camions et mettre sans dessus dessous les maisons des voisins… quel bonheur que la vie d’une chèvre. Quelle liberté… Vivre ce rêve est désormais possible grâce à Goat Simulator, excellent jeu qui non seulement permet d’assouvir nos bas instincts sans nous prendre au sérieux (comme c’est malheureusement le cas dans les GTA depuis l’arrivée de la 3D), mais nous rappelle également une vérité fondamentale: certes, ça parait facile quand on en voit une passer le mur du son au dessus de notre tête, mais piloter une chèvre, c’est vachement difficile, et je ne parle même pas de l’atterrissage.

New Model Army, Paris Christmas Show 2013

Culture

Comme toujours, New Model Army a donné hier soir le meilleurs concert de tous les temps. C’était un vrais bonheur de les revoir. Certes, on pourrait regretter la présence d’autres personnes dans le public, m’empêchant de profiter tranquillement du concert tout seul au premier rang, comme lors du légendaire concert de Vitry-le-François. J’imagine cependant que le groupe ne serait pas tout à fait du même avis (« Vous vous en souviendrez… nous aussi » avaient-ils dit à l’époque aux trois pelés et demi constituant le public), donc je ne dirais rien.

On a néanmoins pu profiter, étant arrivés assez tôt, d’une excellente place au balcon qui nous a permis de ramener deux videos des rappels et quelques photos. Certes, les vidéos sont pourries, et pas mal de photos sont floues, mais c’est tellement bon de ramener un petit souvenir d’un moment aussi génial. Pour ceux que ça intéresse (euh, personne parmi les lecteurs de ce blogs, s’il en reste, j’imagine) sont ici.

There’s a bit of magic in everything, and then some loss to even things out

Culture

Lou Reed est mort hier, comme ça, sans prévenir. Après nous avoir donné des nouvelles rassurantes suite à sa greffe du foie, alors qu’il recommençait à faire des projets, le Rock’n Roll Animal est parti, sans même que j’ai eu l’occasion de le voir une fois sur scène.

J’imagine que tout le monde ne va pas pleurer le personnage mégalomane et antipathique qui insultait les journalistes et conchiait ses collègues artistes à longueur d’interview. En tant que très grand fan, j’avoue ne pas avoir grand chose à dire pour sa défense sur ce point là. Seulement il y a l’homme, et il y a l’œuvre, et cette dernière représente quelque chose de fondamental pour moi.

Les morceaux de Lou Reed font partie des choses qui m’ont accompagnées pendant des années, dans les meilleurs comme dans les pires moments, et qui se sont tellement mélangés avec des morceaux de ma vie que j’ai parfois l’impression qu’ils m’appartiennent. J’ai hésité un moment à écrire un de mes pavés imbuvables sur sa carrières, ses transgressions, les portes qu’il à ouvertes, etc. Et puis en fait, non. Le plus important, je crois, c’est juste de dire que quand les œuvres de quelqu’un nous ont accompagné tellement longtemps, qu’on a eu une relation tellement intime avec elles, on a forcément l’impression qu’un petit morceau de nous s’en va avec l’auteur.

Au moment de choisir avec quel morceau illustrer cet article, j’ai longuement hésité. Rien ne dépasse l’impression que m’ont fait le Velvet Underground et les premiers albums solo de Reed dans ma jeunesse. En même temps, Reed était furieux d’entendre les journalistes comme le public ramener sa carrière encore et encore à cette époque, alors qu’il avait commis tant de choses dignes d’intérêt depuis. En guise de compromis, il reste la recréation en live de l’album Berlin (1973), effectuée en 2006, durant laquelle les époques se télescopent pour se réinventer mutuellement et donner naissance à quelque chose de nouveau. Dans ces morceaux, on mesure à la fois le chemin parcouru par l’artiste et la puissance évocatrice du mythe qui entoure ses début.

Sur ce, il ne me reste plus qu’à dire adieu à celui qui me chantait Ride Into The Sun quand j’étais gamin et que je me sentait seul le soir dans ma chambre.

Mirage Men, première au festival Fantastic Fest en septembre

Culture

Mirage Men, avant d’être un film, était un livre de Mark Pilkinton. Il devait pourtant s’agir d’un film depuis longtemps mais les auteurs ont visiblement eu le plus grand mal à concrétiser la chose et c’est bien dommage. Le bouquin (je parle bien entendu du bouquin puisque le film n’est pas sorti, mais je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas tout autant jubilatoire à l’écran) est à mon humble avis une pure merveille.

Il ne s’agit ni d’un livre de soucoupiste plus ou moins barré défendant la thèse extraterrestre à propos des OVNIS, ni d’un exposé sceptique destiné à démonter au cas par cas une série de témoignages. Il aurait (presque) pu s’agir d’une étude sociologique du milieu ufologique américain, mais la démarche relève trop du journalisme gonzo pour ça. Il pourrait s’agir d’un historique de l’implication des services secrets dans le phénomène OVNI si l’auteur passait moins de temps à décrire ses pérégrinations au milieu des allumés de la soucoupe et un peu plus à donner des références précises concernant ses sources. Au final, bien peu des thèses développées sont assez étayées pour être vraiment vérifiable. De toutes façons, si la CIA, l’AFOSI ou je ne sais quel autre organisme s’est amusé à voler des vaches en hélicoptères pour les disséquer, il est fort probable que la chose reste confidentielle. Il est bien entendu que selon toute probabilité, très peu des hypothèses abordées sont fondées, même si le postulat de base (les services secrets ont utilisé au moins occasionnellement le phénomène OVNI et les zozos qui tournent autour comme outil de désinformation) est vraisemblablement juste.

Tout ça, on s’en fout, puisque c’est le ton, les personnages truculents et le coté justement délirant des histoires abordées qui font tout le charme du bouquin. Il en résulte une ambiance vraiment réussie, toujours hésitant entre le comique, l’inquiétant et le carrément délirant, qui ne peut que procurer au lecteur quelques authentiques moments de doute s’il veut bien se laisser faire (le temps de la lecture, bien entendu). Le tout en tout bien tout honneur, l’auteur reprenant régulièrement une position raisonnable et admettant que finalement, est-ce que tout ça a un fond de vérité ou non, on n’en saura jamais que pouic. Mirage Men est un hommage au post modernisme, mais l’exercice est également réalisé avec le minimum syndical de recul, et ça, c’est salutaire. Au final, tout ça se lit comme un bon polar, et le sceptique que je suis n’a hurlé au scandale qu’une dizaine de fois à tout casser.

Alors bien sur, je ne vous suggère pas de vous tapper un bouquin en anglais (encore que, pour certains, ça devrait pouvoir se faire), mais si vous avez l’occasion de voir le film (aucune idée du format sur lequel il sera visible en France, probablement télévisuel sur une chaine paumé du cable, si seulement il arrive jusqu’à nous), n’hésitez pas.

  • Aller à la page 1
  • Aller à la page 2
  • Aller à la page 3
  • Pages provisoires omises …
  • Aller à la page 10
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Weblog à thématique floue et à périodicité douteuse

Abonne-toi

Tu n'as pas le niveau pour savoir ce qu'est un flux RSS (putain de lamers)?
Saisie ton mail ici!

Tag Cloud

actualité BD bière caca chien chimie cinéma cuisine décomposition enfants figurines Guitare histoire jeux vidéos journée de merde malavita musique OVNIs pharmacologie photos science fiction warhammer 40k zoologie énigmes

WP Cumulus Flash tag cloud by Roy Tanck requires Flash Player 9 or better.

Photos

Recherche

Catégories

  • Annonces
  • Art
  • Culture
  • Humeur
  • Liens
  • Mathématiques
  • Non classé
  • Nouvelles
  • Tuto
  • Voici voilà

Méta

  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • Site de WordPress-FR

Citation

“You had a break between half-three - no four o’clock - cause it would take you half an hour to clear up; so between four o’clock and half five. So I used to dash home and drink a bottle of vodka.”
Shane MacGowan

Copyright © 2025 · Essence Pro sur Genesis Framework · WordPress · Se connecter